Lot 3020 - Z25 Art Suisse - vendredi, 05. décembre 2008, 14h00
WOLFGANG ADAM TOEPFFER
(Geneva 1766–1847 Morillon)
Sortie de l'eglise à Berne.
Öl auf Leinwand auf Holz aufgezogen.
Unten links monogrammiert: AT.
63 x 75 cm.
Provenienz: - Privatsammlung Genf. - Sammlung Dr.Reymond, Genf. - Privatbesitz Genf, erworben am 4.4.1929 bei Antiquités Dr. Laurent Rehfous, Genf. Dr. Lucien Boissonnas wird das Gemälde in den in Vorbereitung befindlichen Werkkatalog der Gemälde Wolfgang Adam Toepffers aufnehmen. Diese ausgezeichnete Version eines sehr beliebten Sujets folgt, mit einer etwas geraffteren Komposition, den ersten Fassungen. Des Öfteren mit einer Noce de village als freies Pendant assoziiert, zählt dieses Bild mit seiner subtilen Gesellschaftskritik zu den populären Genrekompositionen, die den Namen Adam Töpffers in dieser Sparte bestätigen. Man sieht eine unterschiedlich fromme Versammlung welche aus dem strengen Kirchengebäude strömt nach einem Gottesdienst, der offensichtlich langwierig war, was auch durch die sehr beliebte Pisseur Gruppe ganz links vermittelt wird. All diese religiösen Mitbürger sind sehr darauf bedacht, den Bettler, die ärmlichen Kinder und alle anderen Verachtungswerten, welche diesem religiösen und gesellschaftlichen Anlass nicht beiwohnen konnten, zu ignorieren. Diese unterschiedlichen Typen zu charakterisieren, gibt dem hervorragenden Karikaturisten Adam Töpffer Gelegenheit, seinem Bildwitz freien Lauf zu lassen. Obwohl nur mit einem schlichten Monogramm bezeichnet, enthält diese Version doch alle Ingredienzien der anderen Fassungen: die Gruppe der Skeptiker rechts, die Pisseurs ganz links sowie die Vielzahl menschlicher Charaktere, die sich unter den Kirchgängern finden. Eine konzentrierte Komposition, Variationen im Hintergrund, die Epicerie Beckel (ist hier auf einen Auftraggeber angespielt ?) und vor allem dieser wunderbar süffisante Bursche im Vordergrund mit seiner fest unter den Arm geklemmten Fibel machen die Qualität dieser Sortie aus. Die Abweichungen von anderen Versionen sind auf die Kodifizierung dieser sehr gedachten Komposition zurückzuführen. Töpffers Kundschaft war sehr darauf bedacht, alle Details genau nach dem entsprechenden Wunsch wiederzufinden. Ein Freund und eifriger Sammler des Malers besass eine Version dieses Gemäldes und bemerkte dazu: Alle Werke dieses exzellenten Künstlers sind von einem perfekten Strichzug gekennzeichnet sowie einem guten Kolorit; es ist jedoch die Vielfalt seiner Kompositionen, die Fruchtbarkeit seiner Vorstellungskraft sowie eine grosse Begabung, viele charaktervolle Figuren mit verschiedenen Ausdrücken und originellen Posen zu integrieren, die seine Berühmtheit ausmachen und ihn in ganz Europa bekannt machten. Dieses Bild beinhaltet all dies und wir haben vom Künstler selbst erfahren, dass er dieses Sujet bis zu zweiundzwanzig Mal, immer mit Variationen in Figuren und Komposition, wiederholen musste. (Frei nach J.Audéoud, 1848 Catalogue des Tableaux composant la collection de M.James Audéoud de Genève 1847 (imprimerie L.-V.Robert), Genève 1848, N°86, p. 51). Auch Kommentatoren der folgenden Generation haben sich mit grossem Vergnügen in das Bild hinein versetzt. So zum Beispiel Daniel Baud-Bovy, der seinen Vorgänger Charles Dubois-Melly zitiert und dabei den Standpunkt des unten rechts stehenden gutbürgerlichen Mannes mit Hut bezieht: Dieser frohe Zecher und Verehrer Voltaires sagt seinem Kumpan: - siehe da, dieser frühere Stadpräsident hält noch an der funktionseigenen Perücke fest; dieser Andere, von Geburt aus erzkonservativ humpelt als Erinnerung an eine Unterredung mit den Herren Gerber. Und diese guten Tee trinkenden Damen? Seht nur den Hut derjenigen, die sich wendet, das köstliche grüne Samtkleid mit rotem Unterrock. Aber hoho, der Prediger kommt ans Tageslicht, welch braves Gesicht, so voll Selbstzufriedenheit, ganz vom gutem Lebenswandel geprägt, so gänzlich von seiner eigenen honigsüssem Überlegenheit überzeugt! So gelungen mit seiner bitteren Hälfte verknüpft, was halten Sie, mein Guter, von diesem zugekniffenen Mund, von diesen suchenden Blick? Dieser Dicke und der Magere dort am Kirchengemäuer beschäftigt, ganz zum Skandal dieser Damen, die werden noch von Frau Pasteur etwas zu hören bekommen, so ebenfalls diese jungen Damen die ihren Schal trotz dem bissigen Wind so auf dem Arm tragen, damit man sie bewundern kann! Leider sprechen sie nur Englisch sagt man und lieben den Napoleon kaum, wie schade, denn sie sind recht hübsch [Anspielung auf die Methodisten] (Frei nach D. Baud-Bovy, Peintres genevois, 1904, pp. 37-38). Wir danken Dr. Lucien Boissonnas für diesen Katalogeintrag. Cette excellente Sortie d'église succède vraisemblablement aux premières versions avec des figures plus grandes et une composition resserrée qui la distinguent des autres versions (cf. voir p.ex. la Sortie datée de 1810, récemment passée en vente chez Christie's Zürich en décembre 2007, lot N°19). Subtile caricature sociale, la Sortie du temple, fréquemment associé en pendant libre avec la Noce de village, compte parmi les compositions de genre les plus populaires du répertoire d'Adam Töpffer qui établissent son renom de peintre de genre. On y voit une congrégation diversement fidèle qui quitte l'église après un culte manifestement un peu long, comme l'atteste le très populaire groupe des deux pisseurs à gauche. Tous ces pratiquants très croyants ignorent superbement ceux qui n'ont pas assisté à cet événement social et religieux, indifférents aux mendiants, enfants miséreux ou à ceux qui n'ont pas eu le loisir de fermer boutique. La différenciation de tous ces types sociaux est un prétexte pour le caricaturiste hors pair qu'est Adam Töpffer et lui permettent de laisser libre cours à sa verve. Version signée sobrement du seul monogramme, tous les ingrédients s'y retrouvent, bien qu'arrangés un peu différemment que sur d'autres versions : le groupe des sceptiques à droite, les pisseurs à gauche et la majorité des "caractères" ou types humains reconnaissables qui composent la procession des fidèles qui sortent de l'austère église. Une composition un peu resserrée, le deuxième plan et quelques détails caractéristiques comme la chaise à porteur, l'enseigne de l'épicerie Berkel (s'agit-il là du nom du commanditaire ?) et surtout ce délicieux garnement suffisant qui serre son psautier sous le bras, sont les éléments les plus distinctifs de cette version qui permet de la différencier d'autres Sorties. Le peu de changement dans ces variations sur un thème ne sont certainement pas à attribuer à un manque d'imagination de l'artiste, mais bien plutôt à la codification que cette composition très pensée a subie au cours des années et dans laquelle une clientèle qui regardait "par le détail" voulait retrouver intacte toute la variété initiale des personnages se trouvant sur les premières versions. Un ami de l'artiste qui collectionnait avec passion ses œuvres possédait une Sortie et en évoque ainsi ses mérites : Toutes les productions de cet excellent artiste sont d'un dessin parfait et d'une bonne couleur; mais c'est principalement par la richesse de ses compositions, par la fertilité de son imagination, par son extrême facilité à grouper un grand nombre de figures, par des expressions et des poses toujours variées et originales, enfin par ses figures à caractère, qu'il a mérité sa grande réputation et qu'il s'est fait connaître dans toute l'Europe. Ce tableau réunit toutes ces qualités au plus haut degré. Nous tenons de l'artiste lui-même, qu'il a dû répéter ce sujet jusqu'à vingt deux fois, en changeant toujours les figures et la composition (…) " (J.Audéoud ; Catalogue des Tableaux composant la collection de M.James Audéoud de Genève (imprimerie L.-V.Robert), Genève 1848, N°86, p. 51). Pareillement les critiques de la génération suivante se plaisent à habiter l'œuvre et la décrivent depuis l'intérieur. Se mettant ainsi dans la peau de l'homme au chapeau mou en bas à droite, ce joyeux enfant du caveau [et] disciple de Voltaire, Charles Bubois-Melly et Daniel Baud-Bovy s'exclament : -Voyez, murmure-t-il, celui-ci fut syndic, il garde la perruque qu'illustra sa fonction; cet autre, englué de naissance, boite en souvenir d'un certain entretien avec MM.les tanneurs. Et ces bonnes femmes, buveuses de thé ? O le chapeau de celle qui se retourne; le vertugadin de soie verte, les talons rouges de celle qui l'interpelle, la pieuse hydropisie de la petite ! Mais admirez ! Monsieur le Pasteur débouche; "quelle honnête figure, rayonnante d'intime contentement, fleurie de bonne vie, toute imprégnée de supériorité onctueuse"[Dubois-Melly] si heureusement complétée par la face acide de sa moitié, que pensez vous de cette bouche pincée, mes amis, et de ce regard scrutateur ? Ce gras et ce maigre, bons bourgeois, occupés là-bas au pied du mur du temple, au scandale des dames, auront de ses nouvelles, croyez-le; ces jeunesses aussi, qui malgré la bise, portent leur schall sur le bras pour mieux nous découvrir leur sein ! Elles n
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