COMMENT, JEAN-FRANÇOIS
* 3.8.1919 PORRENTURY, † 4.9.2002 PORRENTURY
Maler, Zeichner, Graveur, Illustrator.
En 1938, Jean-François Comment, fils de notaire originaire de l’Ajoie, obtient une maturité littéraire à Porrentruy. Il fréquente, de 1938 à 1944, l’université et la Kunstgewerbeschule de Bâle. Il y décroche un diplôme d’enseignement du dessin. Il s’installe à Porrentruy dès la fin de la guerre, mais ne dissout pas les liens tissés avec Max Kämpf, Hans Weidmann et quelques autres peintres bâlois avec lesquels il fonde peu après, en 1948, le groupe Kreis 48. En 1950, Comment s’investit dans la création de l’Institut jurassien des arts, des lettres et des sciences. L’ancrage définitif dans sa terre natale le prédispose à accomplir de nombreux voyages en compagnie de son épouse Jeanne Deubel.
Le travail de Jean-François Comment est rapidement reconnu: plusieurs bourses fédérales des beaux-arts (1952, 1955 et 1956), une bourse Kiefer-Hablitzel en 1953, ainsi qu’un prix des arts, des lettres et des sciences du canton du Jura en 1986. Par ailleurs, il représente la Suisse dans les manifestations officielles à l’étranger comme, par exemple, à la Biennale de Tokyo de 1963. Parmi les expositions personnelles importantes, on peut compter celles de la galerie Beyeler (1955) et de la galerie Riehentor (dès 1958) à Bâle, ainsi que celles présentées à l’ancienne abbaye de Saint-Ursanne (1988) et au Centre culturel suisse à Paris (1994).
Le parcours de Jean-François Comment se lit avec aisance, du figuratif à l’abstrait. Les débuts sont imprégnés de l’atmosphère rhénane. Ils privilégient des paysages familiers, sombres et tragiques, auxquels répond une humanité pauvre, voire misérable, parfois grotesque. À la fin des années 1940, le rayonnement d’un Pierre Bonnard et la chaleur du sud, qu’il recherche dans ses voyages, l’affranchissent des harmonies obscures au profit de scènes plus riantes. La décennie suivante voit s’engager une nouvelle recherche formelle animée par le retour des tons saturés. De la scène de cirque à la nature morte, le style de Comment s’apparente au cubisme, mais s’oriente résolument vers l’abstraction dès 1957.
Le joyeux tumulte de la vie familiale et la lutte pour l’indépendance politique du Jura accompagnent des toiles à la pâte épaisse, qui se charpentent de forêts rigoureuses et se peuplent d’oiseaux faméliques. La découverte du vitrail, en 1957-1959, révélera la substance qui, désormais, sera l’unique nourriture de ses compositions: la couleur. Pendant les années 1960, jaillissant en éclaboussures, elle signe un combat proche du lyrisme d’un Georges Mathieu, manifestant également des affinités avec la peinture gestuelle alors pratiquée aux États-Unis. Les années 1980 laissent place à des références poétiques davantage en accord avec les sentiments personnels de l’artiste. Le trait se fluidifie. Plus fin et léger, il gagne en spontanéité et en fraîcheur. À la limite du dépouillement, la ligne se met au service d’un dialogue serein entre les couleurs chaudes et froides, lumineuses et aqueuses, afin de transcrire et célébrer la nature, la forêt, la mer.
SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz
Sarah Stékoffer, 1998, actualisé 2020 https://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4000554
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