ROBERT, THÉOPHILE
* 12.8.1879 LE RIED-SUR-BIENNE, † 24.2.1954 NEUCHÂTEL
Maler.
Fils de Paul et frère de Philippe et de Paul-André, Théophile Robert appartient à une dynastie de peintres qui remonte à son grand-oncle Léopold Robert. Il reçoit sa première formation artistique chez son père d’abord puis, en 1896-1897, auprès du décorateur anglais Clement Heaton établi à Neuchâtel et, en 1898-1899, auprès du peintre vaudois Eugène Burnand à Montpellier. À partir de 1899, il poursuit sa formation à Florence, puis à Paris dès 1900. Il débute à l’académie Colarossi auprès de Gustave Courtois et de Raphaël Collin, passe ensuite dans les ateliers de Pascal-Adolphe Dagnan-Bouveret et de Luc Olivier Merson, avant d’entrer, en 1902, dans celui de Jean-Léon Gérôme à l’École des beaux-arts. Il termine sa formation parisienne dans les ateliers de Jacques-Emile Blanche, René-Xavier Prinet et Antonio de la Gandara entre 1903 et 1906.
De retour dans son pays natal en 1907, Théophile Robert s’intègre à la scène artistique suisse, tout en exposant à plusieurs reprises en Allemagne (Iéna, Dresde, Leipzig, Berlin où il passe plusieurs mois en 1908-1909). En 1918, il s’installe à Paris et s’y lie avec les puristes Amédée Ozenfant et Charles-Edouard Jeanneret (Le Corbusier), de même qu’avec André Lhote, Gino Severini et Roger Bissière, dont il exécute un portrait en 1923. L’œuvre de Théophile Robert connaît un succès international dans la première moitié des années 1920. Citons Dimanche d’été (1921). L’artiste expose aux différents Salons parisiens et passe contrat avec la célèbre galerie Druet de 1922 à 1928.
Ses œuvres sont montrées en Belgique, en Allemagne et au Japon. Installé définitivement en Suisse dès 1930, il se tourne vers la décoration religieuse, activité qu’il avait déjà brièvement abordée en 1912 à l’église Saint-Paul à Lucerne et qu’il poursuit alors jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Ses dernières années de production sont caractérisées par un retour aux motifs et au style des années 1920. L’œuvre de Théophile Robert a bénéficié de deux rétrospectives au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, en 1979 et en 2008. Cette année marque également la parution de la première monographie à caractère scientifique sur l’œuvre de l’artiste. Le souci de composition, qui caractérise tout l’œuvre peint de Théophile Robert, exprime l’un des modes du retour à l’ordre classique dans les premières décennies du XXe siècle. Dans sa peinture de chevalet, Robert reste d’abord fidèle au modèle réaliste que lui proposent son père et Eugène Burnand.
La grande impression que lui fait Cézanne au Salon d’Automne de 1904 à Paris lui inspire immédiatement une série de natures mortes. Puis, au contact de Paris et de la scène artistique suisse, il s’essaie dès 1907 aux propositions, fondées sur la ligne et l’aplat, de Maurice Denis, Ferdinand Hodler et Cuno Amiet, comme dans la Dame en bleu (1908). Le début des années 1910 marque une tentative de concilier la peinture décorative dans le genre de Maurice Denis et la construction des volumes par la couleur d’après la leçon de Cézanne. C’est le cas dans les panneaux des Quatre saisons exécutés en 1914 pour la salle à manger de l’amateur d’art Willy Russ. Des emprunts ponctuels témoignent de la volonté du peintre d’éprouver d’autres modèles stylistiques comme le cubisme, le fauvisme et le primitivisme. En 1917 apparaissent les premières œuvres citant la peinture d’Ingres. Elles annoncent un tournant néoclassique, encouragé par une partie du milieu artistique parisien qui comprend aussi bien les puristes qu’André Lhote. Comme chez Fernand Léger, le traitement monumental des figures vise à une plasticité fondée sur la ligne et les valeurs (Danaïdes, 1928). Les sujets – souvent des nus – se rapprochent de la grande tradition de la peinture d’histoire: Léda, Suzanne au bain, Bethsabée.
Le retour en Suisse coïncide avec la crise économique et avec une réorientation de la production de l’artiste vers la peinture monumentale, tels le Chemin de Croix de l’église de Tavannes réalisé en 1930 ou la décoration complète de l’église de Saint-Blaise en 1939. Aux yeux de Marius Besson, l’évêque de Fribourg dont il peint le portrait en 1931, Robert devient l’emblème d’une modernité acceptable dans l’art religieux. Le prélat lui consacre d’ailleurs un article dans L’Illustration vaticane en janvier 1933. Les dix dernières années de la vie de Robert voient l’artiste revenir à la peinture de chevalet où il reprend les thèmes et le style qui ont fait son succès international dans les années 1920.
SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz
Pascal Ruedin, 1998, actualisé 2021 https://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4000074
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